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AccueilFraudes électorales : Jean-Bruno Tagne crève l’abcès

Fraudes électorales : Jean-Bruno Tagne crève l’abcès

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C’est la toile de fond de son troisième ouvrage de 290 pages intitulé « Accordée avec fraude ». Il a été dédicacé ce lundi 12 août 2019, à la librairie des Peuples Noirs de Yaoundé.

«Accordée avec Fraude». Le journaliste-écrivain, Jean-Bruno Tagne, entreprend par le biais de ce nouvel ouvrage, de rouvrir le procès du processus électoral camerounais, d’Ahidjo à Paul Biya, afin de sortir du cycle infernal des élections contestées. Il passe en revue l’histoire, depuis l’époque post-coloniale, jusqu’à ce jour, en passant par l’avènement du multipartisme dans les années 1990.

En interrogeant les acteurs, l’auteur arrive à la conclusion que le contrôle des résultats des différentes consultations électorales est la clé de voûte du système qui gouverne le Cameroun depuis les indépendances. Pour Jean-Bruno Tagne, la « fraude est génétique au Cameroun ». Celle-ci étant consubstantielle au système gouvernant, qui tient selon lui à assurer sa perpétuation au pouvoir. Présentateur de l’ouvrage et Directeur de la librairie des Peuples Noirs de Mongo Béti, le Pr Ambroise Nkom soutient que le peuple n’existe pas.

Un auteur engagé

A travers les 8 chapitres de l’ouvrage, l’auteur entend démanteler toute l’ingénierie de la fraude électorale qui aurait fait son lit dans le système gouvernant camerounais ; avec une analyse critique des systèmes britanniques et français, hérités de la colonisation. Il dresse également les portraits de certains candidats qui auraient selon lui, marqués l’histoire de l’élection du 07 octobre 2018 : Cabral Libii, Maurice Kamto, Akéré Muna, et Joshua Osih.

Dans une méthodologie scientifique, l’auteur chute par des propositions de solutions et des réformes systématiques pour mettre fin à ce qu’il qualifie de «machine extrêmement dangereuse pour l’avenir du pays». Jean-Bruno Tagne, croit dur comme fer, qu’il est plus qu’impératif de repenser les élections au Cameroun. Car, « la paix sociale et de la stabilité en dépendent fortement.»

Samuel BONDJOCK

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