Trois jours après son retour en terre camerounaise, Alioum Sidi, très sollicité par les médias, a saisi l’occasion pour revenir sur sa prestation en finale, avec notamment ce penalty (litigieux) accordé et ensuite refusé aux Lions de la Teranga.
Les Lions de la Téranga sont maudits. Dix-sept ans après les héros de 2002, les Sénégalais sont encore tombés au pied du sacre continental. Défaits en finale vendredi dernier au stade international du Caire, les hommes d’Aliou Cissé n’ont pas réussi à débloquer le palmarès de leur pays. Et pourtant, la donne aurait pu être différente cette fois-ci. Si l’Algérie avait ouvert le score avec un tir de Bounedjah contré par Sané (2e), le Sénégal aurait pu obtenir un penalty pour une main de Guedioura dans la surface des Fennecs sur un centre de Gassama (60e). Mais alors que monsieur Alioum Sidi avait sifflé penalty, l’arbitre camerounais, désigné seulement quelques heures avant la rencontre, est revenu sur sa décision à cause de la Var. Une décision qui a provoqué un tôlé dans les rangs du staff des Lions mais aussi chez les supporters et même chez certains consultants qui estiment que le brillant arbitre a commis une véritable erreur.
C’est le cas de Didier Roustan qui soutient que la Var doit rétablir quelque chose qu’elle ne rétablit pas forcément. Parce que, explique-t-il, « ces derniers temps, les penalties de la sorte étaient accordés… Le défenseur a le bras droit collé au corps au moment du centre. Mais au moment où il touche le ballon, son bras est décollé. Par rapport au règlement actuel, certains arbitres sifflent penalty. Lui, il a sifflé sur le coup. Le bras a bien dévié le ballon. Pour le côté visuel de l’arbitre, je peux comprendre. Mais qu’après, il revienne sur sa décision, contre le règlement, je ne sais pas… Je suis contre la Var. Mais dans ce cas-là, je suis pour un coup-franc indirect, car tu es obligé de siffler quand même, car la main a une influence sur l’action », a commenté, dans les colonnes de nos confrères de l’Equipe Mercato, le journaliste français, qui croit dur comme fer que l’arbitrage vidéo crée encore plus d’injustices.
Surface de réparation
Invité sur le plateau de Suellaba, une chaîne commerciale de la Crtv, Alioum Sidi a saisi la balle au bond pour s’étendre sur cette décision controversée. « Le penalty de la finale, c’est la seule image qui me préoccupe. Effectivement, il y avait main dans la surface de réparation. Quand il y a main dans la surface de réparation, il y a penalty effectivement. Dieu merci, nous avons une assistance vidéo qui rectifie les choses. C’est cela l’important. Mon assistant m’a donné l’information qu’il y avait main et moi aussi de ma position, de profil, j’avais une idée de main. Mais on ne savait vraiment pas si cette main était anormale et si elle était décollée du corps. J’ai pris la décision de siffler penalty, mais ensuite l’assistant de la vidéo m’a envoyé voir l’image. Arrivé là-bas, en même pas une minute, j’ai revu l’image et je suis revenu sur ma décision. Il n’y avait pas penalty, c’était le long du corps. La main n’était pas décollée. Disons qu’il n’a pas comme le terme technique le dit, ‘grossi le corps’ », a-t-il expliqué.
Daniel NDING