Le ministre de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable a signé avec le Directeur l’agence française de développement (Benoît Lebeurre), le 10 juin dernier à Yaoundé, un protocole d’entente sur la mise en œuvre de l’accord de Paris sur le financement du climat.
Depuis l’adoption en décembre 2015 de l’accord de Paris, sur le réchauffement de la planète, les pays développés et ceux en développement ont reconnu la nécessité de mener désormais des actions conjointes pour faire face aux urgences climatiques ; au-delà des mesures ambitieuses de réduction des émissions de gaz à effet de serre, qui sont responsables principalement du dérèglement climatique.
C’est ainsi que l’Agence Française de Développement a lancé depuis 2017, un programme de facilité d’adapt’Action, sur 04 ans, qui vise l’adaptation aux changements climatiques de 15 pays en voie de développement, parmi lesquels le Cameroun ; avec une enveloppe globale de 30 millions d’euros. Ce programme cible essentiellement les Etats africains, les moins avancés et les petits Etats insulaires. Au menu, des activités d’assistance technique et de renforcement des capacités institutionnelles dans le montage des projets finançables, afin de bénéficier des financements climat, à la fois de l’Agence Française de Développement et d’Expertise France.
La stratégie Climat-développement 2017-2022 vise à terme de faire de l’AFD, la toute première banque de développement et de financement des activités à « 100% Accord de Paris».
A cette occasion, le ministre Hele Pierre, a présenté à ces partenaires financiers, le fort potentiel naturel et humain de son pays le Cameroun, et la nécessité d’accompagner le gouvernement dans sa politique nationale de mise en œuvre de l’accord de Paris, sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, notamment dans les secteurs des industries extractives, les transports, ou encore la forêt. Selon le ministre, les priorités du Plan national d’adaptation aux changements climatiques du Cameroun (Pana), se déclinent sur les 4 axes que sont : l’amélioration des connaissances sur les changements climatiques ; l’information, l’éducation et la mobilisation de la population camerounaise ; la réduction de la vulnérabilité des secteurs majeurs de l’économie et dans chaque zone agro-écologiques du pays ; et l’intégration de l’adaptation aux changements climatiques dans les stratégies et les politiques sectorielles.
Les retombées directes et indirectes de l’accord de Paris seront désormais perceptibles au Cameroun dans les tous prochains jours, avec la signature de ce protocole d’entente avec l’AFD. Le Cameroun reste l’un des maillons fort de l’Afrique sub-saharienne, en matière de protection de l’environnement et de développement durable.
Samuel BONDJOCK