Les Lionnes indomptables ont remporté ce mardi 14 mai, leur match amical face à une sélection de joueuses de la Ligue régionale du Centre (1-0) grâce à un but de Christina Mpeh Bissong. Elles s’envolent pour l’Espagne ce jour pour parachever leur stage en vue de la Coupe du Monde qui démarre dans moins d’un mois.
L’onction du peuple et des pouvoirs publics, la bénédiction des fans et la protection des ancêtres. La sélection nationale féminine en a grand besoin au moment où elle amorce la dernière ligne droite vers le rendez-vous français prévue du 7 juin au 7 juillet prochain. On comprend donc le pourquoi de cette incroyable mobilisation observée lors du match d’au revoir que les Lionnes indomptables ont livré cet après-midi au stade annexe N°1 de Yaoundé. Travées pleines à craquer, standing ovation, messages de soutien et d’encouragement pour colorer une cérémonie présidée par le ministre des Sports et de l’Education physique auxquels se sont joints le ministre de la Promotion de la femme et de la famille, les présidents de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) et du Comité national olympique et sportif du Cameroun (Cnosc), et l’ambassadeur itinérant Roger Milla.
Opposées à une sélection de joueuses de la Ligue régionale du Centre, les pouliches du coach Alain Djeumfa sans être particulièrement spectaculaires, sont venues à bout de leur adversaire du jour (1-0) grâce à un but de Christina Mpeh Bissong. Un signal fort qu’envoie celle qui avait été distinguée en septembre 2018, par les organisateurs de la Cosafa Women Championship en Afrique du Sud, après l’écrasante victoire du Cameroun contre le Mozambique (8-1). Auteure d’une grosse performance matérialisée par un triplé à la 24e, 75e et 88e minute de cette rencontre, la jeune milieu offensif et sociétaire de Louves Minproff de Yaoundé avait alors reçu le « Ballon du match » comme le veut la tradition.
Faire mieux qu’en 2015
La performance collective des félines en match amical devrait largement progresser à la faveur du stage que vont suivre Christine Manie et ses camarades à Murcia Murcie, une ville universitaire située au Sud-est de l’Espagne. Car, pour leur deuxième participation au Mondial, les Lionnes sont condamnées à faire mieux que de jouer les figurantes. Huitièmes de finaliste en 2015, elles n’ont pas été gâtées puisqu’elles héritent de deux nations émergentes, le Canada (5e à l’indice Fifa), qui a décroché le bronze aux JO 2016, et les Pays-Bas (7e), vainqueurs de l’Euro 2017. Il faudra aussi composer avec la Nouvelle-Zélande (19e), plus expérimentée même si elle n’est jamais parvenue à sortir de la phase de groupes.
Aboudi Onguéné, Nchout Njoya Ajara et Cie vont devoir mettre la barre un peu plus haut pour s’affirmer être au niveau de cette prestigieuse compétition dont la dernière participation, leur a permis, sans être particulièrement efficaces, de démontrer qu’elles ont de l’envie, du talent mais aussi une bonne dose d’engagement. Les ex vice-championnes d’Afrique avaient montré qu’elles y croyaient, même si leur trop forte assurance les avait trahies, en enregistrant un bilan meilleur que celui des Jeux olympiques 2012 de Londres, où elles avaient pris 11 buts pour n’en marquer qu’un seul.
Daniel NDING