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Sénat : envers et contre tous, Niat Njifenji conserve le gouvernail

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En dépit de sa santé chancelante, le président sortant sans surprise, a été reconduit à la tête de la chambre haute du Parlement au cours d’une plénière présidée par le doyen d’âge, Victor Mukete, ce 14 mars 2019 au Palais des congrès de Yaoundé.

J’y suis, j’y reste ! Marcel Niat Njifenji conserve son trône. Les analyses partisanes, les tentatives de décryptages des politistes et politologues ou même encore les prévisions de la presse et des inconditionnels de la méthode Biya qui annonçaient l’inéluctable fin de règne de l’ancien Directeur général de la Société nationale d’électricité du Cameroun (Sonel), ont du se raviser. L’homme dont on faisait retentir les sirènes de son déclin, vient de bénéficier de la confiance renouvelée de ses camarades du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) qui lui ont accordé des suffrages à la soviétique au terme d’un scrutin où le digne fils de Bangangté n’avait aucun challenger en face. En roue libre, l’homme a rempilé. Il a obtenu 92 voix sur 99 votants, soit 7 bulletins nuls. Même score pour le 1er Vice-président, Aboubakary Aboudoulaye, sénateur Rdpc.

Secoué par les revendications de l’interminable crise anglophone qui a surgit et s’est imposé dans la vie politique camerounaise depuis octobre 2016 ; pour se transformer en guerre depuis plus d’un an maintenant, les hommes forts de la Chambre haute du Parlement ont préféré témoigné leur indéfectible attachement à la loyauté de Niat dont la santé est des plus chancelante depuis quatre ans, plutôt que de succomber à l’appel des citoyens originaires des régions anglophones qui se plaignent régulièrement de ce que les leurs ne sont présents à la tête des grandes institutions de l’Etat du Cameroun.

Ces « pépés » qui nous gouvernent

Déjà sevré de la présidence de la République, de la présidence de l’Assemblée nationale, du Conseil économique et social, du Conseil constitutionnel, de la première présidence de la Cour Suprême, les voici à nouveau, écartés du perchoir. Du haut de sa stature de dirigeant froid, introverti, imperturbable, impassible mais essentiellement calculateur, Paul Biya à travers le Comité central du Rdpc, aurait donné des consignes, en dévoilant ce goût poussé pour la gérontocratie qu’il ne s’ennuie pas d’en assurer la perpétuité. Les plus hautes fonctions de la République ne sont-elles pas confiées aux « pépés » ? Il en est pour Niat comme pour Chief Mukete, Jean Nkuete, Laurent Esso, Amadou Ali… A l’observation, le Prince aime s’entourer des personnes qui, même affaiblies par le poids de l’âge, lui resteront éternellement fidèles. Des grabataires avec qui il rêve de diriger et gouverner le Cameroun ad vitam eternam. De quoi déclencher d’ici 48h dans les rangs des populations du département du Ndé, une nouvelle valse de motion de soutien et de déférence à l’endroit du créateur.

Aux affaires depuis 1960

Crise anglophone : Les sénateurs appellent au dialogue
Marcel Niat Njifenji

Âgé de 84 ans, Niat Njifenji Marcel intègre la Fonction publique le 31 décembre 1960, au grade d’ingénieur des ponts et chaussées et des services techniques de l’État. Le 6 décembre 1962, il sera détaché à l’Énergie électrique du Cameroun (Enelcam), où il est responsable du Bureau d’Études. En 1965, il est nommé Chef du service Études et Travaux neufs suite à la création de l’Edc (Société d’électricité du Cameroun), poste qu’il occupe de 1965 à 1972. Le 1er janvier 1973, il est nommé directeur général adjoint de l’Edc après avoir assumé quelque temps les fonctions d’attaché au directeur général chargé des études et de la programmation. De mai 1974 à avril 1984 et de septembre 1989 à juillet 2001, il est Directeur Général de la Société nationale d’Électricité du Cameroun (Sonel), société née de la fusion des sociétés préexistantes dont Enelcam, Edc et Powercam.

Il fait sa première entrée au gouvernement le 7 septembre 1990 au 26 avril 1991 comme ministre du Plan et de l’Aménagement du territoire cumulativement avec son poste de Dg de la Sonel. Le 9 avril 1992, il est nommé Vice-premier ministre chargé des Mines, de l’Eau et de l’Energie en conservant toujours ses fonctions de patron de la Sonel. La même année, il est député pendant quelques mois avant de démissionner suite à sa deuxième nomination comme Dg de la Sonel. Il passera 8 mois à la prison de Kondengui au lendemain du coup d’Etat manqué du 6 avril 1984. De 2003 à 2007, Niat Njifenji est porté à la tête de la mairie de la ville de Bangangte. Le 8 mai 2013, il est nommé sénateur puis désigné premier président du Sénat avec 86 voix sur 100, le 12 juin 2013. Sept ans plus tard, le revoici reconduit envers et contre tous…

Daniel NDING

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