Président du bureau de section Ojrdpc (Organisation des jeunes du Rassemblement démocratique du peuple camerounais) de Wouri3, Paul Alain Moutassi revisite le discours du chef de l’Etat à la jeunesse, le 10 février. Et livre à La Voix Du Koat (LVDK) ses espoirs et les inquiétudes de la jeunesse à la veille des échéances locales au Cameroun.
Comment se porte la jeunesse de Douala 3ème, et celle du Rdpc spécifiquement?
La jeunesse de Doual3 se porte relativement bien si l’on retient la forte mobilisation du défilé du 11 février dernier et surtout une communion citoyenne à la place du défilé. Celle du Rdpc se remet de la défaite des dernières élections présidentielles. Elle n’a pas pu défiler lors de la fête de la jeunesse dernièrement après l’arrêté du ministre de la jeunesse. Au sein de la section Ojrdpc wouri3, les jeunes restent debout et préparent activement les prochaines élections locales. Nous devons tout de même signaler ici que cette jeunesse est engloutie dans un chômage chronique auquel le gouvernement cherche continuellement des solutions.
Vous avez suivi l’adresse du chef de l’Etat à la jeunesse du 10 février. Quel message vous a particulièrement marqué?
Bien-sûr nous avons suivi le message du chef de l’Etat et nous avons retenu que le chemin de l’émergence est irréversible et la contribution des jeunes est fortement attendue. Le ministre de la Jeunesse et de l’éducation civique ne ménage aucun effort pour promouvoir l’entreprenariat jeune. Le chef de l’Etat a surtout encouragé les jeunes à postuler et être candidats lors des prochaines élections municipales, régionales et législatives. Le chef de l’Etat salue aussi à juste titre l’implication des jeunes en politique et leurs aspirations profondes à participer à la gestion de la chose publique. Le chef de l’Etat a dénoncé la prise permanente de la drogue et de l’alcool par les jeunes. Une situation qui met à mal l’avenir de ces jeunes-là, qui doivent pourtant être des vecteurs et participants premiers du développement du Cameroun.
Le président demande aux jeunes de s’engager et de se présenter aux prochaines élections. Pourquoi maintenant? Pourquoi avoir attendu si longtemps?
La politique est un métier et la professionnalisation et la vulgarisation de tout métier recommande du temps. L’appropriation et l’assimilation de la chose politique aujourd’hui par de nombreux jeunes est bien accueilli par le président. La compétition entre les Etats exige de s’adapter aux autres pays, ceci accentuer par le phénomène des réseaux sociaux, et de l’économie numérique. Certaines réponses aux fléaux sociaux qui minent les jeunes pourraient venir des jeunes eux-mêmes, d’où l’appel à leur engagement dans la politique.
En tant que président du bureau de section Ojrdpc, y a t-il au sein du Rdpc des marges de manœuvres pour permettre l’éclosion des jeunes?
Le fait d’être un organe spécialisé qui tient régulièrement les réunions et encadre politiquement les jeunes nous donne une marge de manœuvres, encore que nous sommes plus nombreux. On a beaucoup de jeunes qui sont élus dans les mairies et certains au parlement. Nous remarquons bien évidemment beaucoup de blocages et de rétention mais dans la vie, rien ne s’obtient gratuitement.
Avez-vous l’impression que les jeunes ont suivi le message du président?
Les jeunes ont suivi le message du chef de l’Etat. Nous soutenons la démarche de la section Wouri1 qui a souhaité qu’il y ait 30% des jeunes dans listes lors des prochaines élections locales. Il est vrai qu’en ce moment il y a une certaine frilosité. Nous attendons toujours les conférences de presse et autres communications des jeunes annonçant leurs candidatures à la tête des mairies ou comme député. Nous devons travailler politiquement et présenter un projet politique meilleur que les ainés car le combat politique exige tact et méthode, surtout une bonne organisation et une solidarité entre les jeunes.
Quelles sont les stratégies mises en place dans votre section Ojrdpc de Douala 3ème, pour une meilleure représentativité des jeunes lors des prochaines échéances électorales?
Nous travaillons activement pour que les jeunes soient valablement représentés. D’ailleurs, notre programme politique et projet de société est de créer un véritable leadership. Depuis que nous présidons aux destinées du bureau de section Ojrdpc wouri3, nous nous battons quotidiennement pour qu’il n’en soit pas autrement. La bataille du Wouri se passera à Wouri 3, le plus grand arrondissement du Cameroun. Nous souhaitons ainsi avoir des jeunes qui recherchent l’amélioration des conditions de vie des populations, qui évitent la filouterie, proposent concrètement des choses visibles et posent les actes positifs.
Quel message passez-vous à la jeunesse de votre arrondissement et du Cameroun?
Le Cameroun d’aujourd’hui et de demain appartient à la jeunesse. Je souhaite un choc culturel véritable pour faire face au grand défi que ce beau pays nous présente. Aussi, ce que j’appelle « compétence éthique » doit être notre cheval de bataille. On doit donc reconnaitre que seul le travail bien fait et la puissance de Dieu pourraient participer à l’émancipation de la jeunesse et résoudre ses problèmes, ceci pour le rayonnement du Cameroun et de sa jeunesse.
Entretien réalisé avec Jean Marie ONAMBELE