Conseiller municipal à la commune d’arrondissement de Yaoundé III, l’homme succède à Gilbert Tsimi Evouna qui a passé 15 années comme délégué du gouvernement. Messi Atangana Luc a été désigné maire de la ville par ses pairs ce mardi, au cours d’une session de plein droit convoquée par Jean Claude Tsila, préfet du Mfoundi.
C’est lui, l’élu ! Yaoundé, la capitale camerounaise, ville aux sept collines, se lèvera demain matin avec à sa tête, un nouveau visage. Il s’agit de Messi Atangana Luc, conseiller municipal de Yaoundé 3, désigné ce mardi, maire de la ville de Yaoundé, au cours d’une session de plein droit convoquée par le préfet du Mfoundi, Jean Claude Tsila. Messi Atangana Luc, qui était jusque-là secrétaire permanent du conseil national de la décentralisation, poste qu’il occupe depuis 2015, a obtenu 196 voix sur 294 votants dont 98 bulletins nuls et 03 abstentions. L’homme qui remplace Gilbert Tsimi Evouna, en poste à la tête de la communauté urbaine de Yaoundé depuis 2005, aura respectivement pour 1er, 2e, 3e et 4e adjoint, Mvogo Okoa Simon, Mme Enoa Flavienne, Palalou Mindjiyawa et Kwayeb Mbiada Ghislain. Ils ont été élus par un collège constitué de l’ensemble des conseillers municipaux des communes d’arrondissement de Yaoundé.
Classe politique en pleine recomposition
Signalons que pour ce qui est du nombre d’adjoints, l’article 247 alinéa 2 du Code général des collectivités territoriales décentralisées indique qu’il est déterminé selon le nombre de communes d’arrondissements dont dispose la Communauté urbaine. Ainsi, un maire d’une ville disposant de deux à trois communes aura deux adjoints. Celui à la tête d’une communauté urbaine constituée de quatre à cinq communes d’arrondissements aura trois adjoints. Quant à une Communauté urbaine disposant de six à sept communes d’arrondissement comme c’est le cas à Yaoundé, son maire de la ville aura quatre adjoints.
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Peu connu dans le milieu politique, le nouveau patron de la ville de Yaoundé incarne, selon ses proches, la nouvelle classe politique en pleine recomposition. Soulignons pour terminer que ce processus de désignation des maires de ville, obéit aux recommandations du Grand dialogue national, dont le point d’ogre était l’accélération du processus de décentralisation. Avec en prime, la suppression du poste de délégué du gouvernement qui était nommé par décret présidentiel. C’est dans ce sens que les parlementaires avaient examiné et adopté, il y a deux mois, le texte portant Code général des collectivités territoriales décentralisées.
Daniel NDING avec Le Messager