Arrivés à Alexandrie aux aurores jeudi 4 juillet, les champions d’Afrique en titre croisent le fer demain avec le Nigeria, un vieux client qui les a sevrés du Mondial 2018 en Russie. Conscients qu’ils sont attendus en finale, Eric-Maxim Choupo Moting et ses camarades sont condamnés à remporter ce match coupe-gorge.
Les Lions ont une nouvelle tanière. C’est au luxueux hôtel Tolip d’Alexandrie que les poulains de Clarence Seedorf ont pris leurs quartiers. Après avoir disputé le premier tour dans la ville d’Ismaïlia, l’équipe du Cameroun séjourne donc désormais dans la ville « Fille de la Méditerranée » pour préparer et disputer son match de demain samedi contre les Super Eagles du Nigeria pour le compte des 8e de finale. Attendus plus tôt dans la journée de mercredi par le comité local d’organisation de la Can Égypte 2019 dans la ville d’Alexandrie, les tenants du titre sont arrivés très tard, au milieu de la nuit vers 1h30 (minuit à Yaoundé).
« L’air fatigué et en l’absence des supporters, le capitaine Éric Maxim Choupo Moting et ses coéquipiers ont pris leurs nouveaux quartiers à l’hôtel Tolip, sous les caméras d’Equinoxe TV, qui retransmettait cette arrivée nocturne en direct. En arrivant plus tard, les Lions indomptables ont aussi posé un lapin aux journalistes de la presse nationale et internationale qui les attendaient mercredi soir au stade de l’Université d’Alexandrie pour l’entraînement…Ce jeudi 04 juillet, l’équipe du pays champion d’Afrique, a commencé sa journée de travail par des soins, ensuite une réunion en fin d’après midi et une séance d’entraînement à partir de 18h », rapportent nos confrères d’Equinoxe télévision.
Le naufrage d’Uyo…
L’enjeu de cette confrontation de haute tension qui démarre à 17h n’est plus à démontrer. C’est rugir ou mourir. En foulant la pelouse, les Lions auront certainement en mémoire ce fameux 1er septembre 2017. Le Nigeria avait fait un carton plein en remportant son troisième match en trois journées dans les éliminatoires de la Coupe du monde 2018. Au-delà du bilan comptable, les Super Eagles avaient laissé une forte impression face aux champions d’Afrique inexistants sur la pelouse Akwa Ibom d’Uyo et qui ont subi leur plus lourde défaite face au Nigeria (0-4) en 20 confrontations. L’ogre vert et blanc avait alors offert l’image d’une équipe qui allie solidité, réalisme, et talent offensif avec quatre buteurs différents.
Dans cette rencontre, les hommes de Gernot Rorh avaient concrétisé leur domination dans la première demi-heure avec l’ouverture du score d’Odion Ighalo. C’est ensuite Obi Mikel qui s’était chargé de doubler la mise juste avant la mi-temps sur un corner astucieusement joué par Victor Moses, buteur lui aussi à la 55e. Malchanceux et impuissants, les fauves avaient bu le calice jusqu’à la lie avec une quatrième réalisation signée Kelechi Iheanacho (76e). Le Cameroun avait tenté de prendre sa revanche quatre jours plus tard au stade omnisport Ahmadou Ahidjo de Yaoundé. En vain ! Les hommes d’Hugo Broos s’étaient contentés d’un match nul (1-1) pour sauver l’honneur à domicile.
…Le fantôme de 2004
L’histoire va-t-elle se répéter ? Difficile de trancher. Le contexte n’est pas le même ; les hommes pour faire tourner les deux machines aussi. Après une victoire prometteuse face à la Guinée Bissau d’entrée de jeu, le Onze national n’a plus rien montré de vraiment intéressant, si ce n’est des turnovers mettant en exergue quelques joueurs, plus portés à prouver que l’on peut compter avec eux mais rien de plus. Désormais, « Clarence Seedorf lui aussi doit jouer sa partition en alignant une équipe type, son équipe type, celle qui ne souffre d’aucun tâtonnement car à ce stade de la compétition, il n’y a plus de place pour les essais, les félins ayant quitté le laboratoire avant le démarrage du tournoi », analyse nos confrères de zonefoot.net. Si l’histoire nous renseigne qu’en 2000 le Cameroun est allé damer le pion au Nigeria en soulevant le trophée final à Abuja, le Nigeria a aussi éliminé le Cameroun en 2004 au stade des quarts de finale en Tunisie, quoique ces deux schémas n’aient guère une valeur identique. Balle au centre, rendez-vous samedi.
Daniel NDING