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Scènes / Elvis Kemayo : «J’étais presque mort et ils m’ont fait renaître»

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Après vingt neuf ans hors des frontières de son Cameroun natal, Elvis Kemayo, le célèbre artiste des années 90 et présentateur vedette de l’émission « télé podium » sur la Cameroon radio and television (Crtv)  a signé son comeback, avec un concert géant à Douala.

L’histoire de sa vie est semblable à celle d’un Phoenix qui renaît de ses cendres. Elvis Kemayo c’est un « vieux » chanteur dont les mélodies continuent de bercer la jeune génération. Il est à l’image d’un bon vin dont la saveur reste exquise malgré les aléas et les contingences du temps. Comparer sa carrière musicale à celle d’Elvis Prestley, n’est en aucun cas prétentieux. Car, à plus d’un titre, les deux showmen ont presque des trajectoires similaires. Il quitte le Cameroun en 1989, après un départ forcé de l’émission à succès « Télé Podium », sur la Ctv, actuelle Crtv. 29 ans sans aucune scène sur le territoire Camerounais. 29 ans loin de la terre de ses ancêtres.

Après vingt neuf ans hors des frontières de son Cameroun natal, le célèbre artiste des années 90 et présentateur vedette de l’émission « télé podium » sur la Cameroon radio and television (Crtv) a signé son comeback, avec un concert géant à Douala
Elvis Kemayo.

C’est donc avec beaucoup d’incertitudes que le digne fils du département du Ndé et «du monde» appréhendait le concert du samedi 10 novembre 2018 à la Falaise Diamond à Douala. Au final, plus de peur que de mal ! La soirée très courue s’est déroulée comme réglée sur du papier à musique. Place au live.  Quoi de mieux que l’immortel titre «Cameroun» en guise de plat d’entrée ? La salle qui a fait le plein d’œuf, reprend à l’unisson, tel l’hymne national. Les années se sont écoulées mais le frisson est toujours au rendez-vous. Drapé dans un costume blanc étincelant, Elvis Kemayo impose un style décalé.

Elvis, l’immortel

La scène c’est son salon ; son manoir. Le public, des amis de longue date avec qui, il échange en toute convivialité. On rit à oublier qu’on est à un concert. La communion entre les spectateurs et la guest-star est tangible. Ça coule de source. Elvis l’a dans la peau. Entre deux chansons, il invite quelques proches à le rejoindre sur le podium. C’est que l’artiste est on ne peut plus nostalgique de la belle époque où il faisait le beau temps de Télé Podium. Une émission où il aura mis en lumière d’innombrables jeunes talents. Les témoignages de Léonard Chatelain, Tchop Tchop, Debalois…font chaud au cœur. Revenons sur le chant.

«Le Fric, Lyza my Love, Tu es l’amour de mes rêves, Koni Mam, Zizi Nana, Je ne peux vivre sans toi, Associé…», dix sept tubes au total qui replongent les spectateurs dans leur tendre jeunesse. On danse. On chante. On crie. On fait des live sur les réseaux sociaux. Les femmes enchaînent un défilé interminable sur la piste. D’aucunes s’agrippent à l’artiste au point d’ignorer le monde tout autour. Aux premières notes de «Te Revoir», le bal sur la piste s’intensifie. Les hommes ne sont pas en reste. Chacun veut immortaliser un pas avec la Star. Elle ne s’appelle pas Grâce Decca, mais c’est avec grâce et l’élégance vocale que Moka a accompagné Elvis Kemayo sur le classique «Associé». Le public a chanté, repassé la commande et l’artiste s’exécutait. Le temps d’un clin d’œil à ses musiciens -dirigés par l’incontournable bassiste Arthur Manga-, Elvis Kemayo et Moka rejouent la chanson. Un standing ovation le porte à sa sortie de scène sur le titre «Africa Music Non Stop».

Renaissance

C’est un homme heureux que nous retrouvons dans les coulisses. Heureux d’avoir, le temps d’une soirée (colorée), écrit les plus belles pages de ce cahier d’un retour au pays natal. Perdu de vu, l’enfant prodige est revenu à la maison…En chantant. Ses belles mélodies, son visage poupon, sa belle humeur et cette élégance qui ne prend pas de rides avaient manqué à ses fans. Elvis, est donc immortel comme le dit le poète. C’est le temps de la renaissance ; une nouvelle ère pour l’ancien. Pas de quoi bouder. «Je suis parti en 1989 du Cameroun et je ne suis jamais revenu. J’ai fait la scène en Guinée Equatoriale pendant dix ans, j’ai fait la scène en France, aux Etats-Unis pendant tous ces trente ans et je reviens ici grâce à Sylvain Nkom et son groupe qui m’ont attrapé pour me mettre sur le podium, et je pense que ça m’a donné envie d’y rester. J’ai eu à faire à un public qui m’a fait revivre parce que j’étais presque mort et ils m’ont fait renaître de nouveau. Quand j’entends la salle vibrer au son de ‘Te Revoir’’, -sortie en 1975-  reprendre tout un refrain en chœur comme une chorale spirituelle, ça veut dire que l’Eternel était là pour chanter avec nous», confie-t-il. Yaoundé aura droit à son show «certainement à la fin de ce mois

Valgadine TONGA

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