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Fariblé : les délices du manioc camerounais

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Repas complet 100% bio, Fariblé s’impose par ses spécificités et l’explosion de saveurs sur le palais.  Il aura fallu du temps pour arriver à ce résultat.

Quinze ans. Ça en fait des années. Des nuits et des jours que les experts de Alpha Food, chacun dans son domaine, ont fouillé, bêché, sans laissé aucune place au répit. L’objectif étant de dompter la transformation industrielle du manioc. Cette plante originaire d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud, est d’un caprice implacable. Une fois sortir de sa zone de confort qu’est la terre, elle se dégrade vite. A l’usine d’Alpha Food située vers l’aéroport de Douala, on peut apprécier la taille de la première machine de 10 tonnes, créée le 11 novembre 1995 pour les premiers essais. Alpha Food est une petite et moyenne entreprise, qui peut se taguer d’être arrivée au sommet de son art et de servir aujourd’hui sur la table des consommateurs, Fariblé.

Fariblé est une mixtion de 80% de semoule de blé dure de qualité supérieure et de 20% de semoule de manioc précuite. La préparation nécessite juste de l’eau chaude et une dizaine de minutes. Ce nectar de 15 ans de recherche et de tests est un repas complet. Il est riche en protéines, lipides, glucides, fibres alimentaires, humidité. Le taux de cendre pour 70grammes est d’1,1%. Fariblé c’est zéro colorant  et 100% bio. Le manioc est livré par les associations partenaires assermentées. Pour permettre aux médias de juger d’eux-mêmes, les portes leur ont été ouvertes le jeudi 23 juillet 2020.

Lire aussi :Agriculture: les péripéties de l’ agro-industrie au Cameroun

Circuit de production

«Une fois le manioc livré à l’usine, explique le directeur d’usine Mérimé Eke, il est réceptionné au module d’accueil. Il passe en suite au module de nettoyage. La machine nettoie la boue et les autres parties pas nécessaires. Le produit est convoyé dans les différentes machines d’épluchage, lavage, broyage. Le résultat est mélangé avec certains ingrédients, puis envoyé par la boite noire où le cyanure, qui est un gaz indésirable pour la production, est extrait. La prochaine étape c’est la zone d’épuration, de granulométrie où nous séquençons les types et différentes tailles des graines dont nous avons besoin pour notre production. Nous passons par la suite à la zone de lyophilisation où la machine déshydrate au maximum le produit, question qu’il dure longtemps sans pourtant produit chimique. Nous n’utilisons aucun produit chimique. Les semoules sont ainsi passées au conditionnement.» Le circuit de production est totalement mécanisé. Au centre de remplissage, c’est 60.000 boîtes remplies par heure.

«Nous avons construit l’usine en tenant compte des bassins de production qui sont dans un rayon de 200km du point d’installation de l’usine. Ça nous permet d’avoir facilement la matière première, sans problème de rupture, parce que le manioc se conserve difficilement. Après la récolte, il faut ramener le manioc à l’usine au plus tard dans les 24h qui suivent», précise Mérimé Eke. Sans sa sauce, Fariblé serait comme un homme sans âme.

Condiments thérapeutiques

Njinga. C’est à cette sauce (donc le nom hyponyme rend hommage à l’illustre combattante du colonialisme dans l’actuel Angola) que Fariblé est mangée.  La sauce Njinga est le fruit de trois années de test. Avant l’étape de la consommation, Njinga passe au laboratoire. Un système de sélection électronique des ingrédients -africains et naturels-, soit vingt condiments, est mis en marche. Ces ingrédients sont mixés de sorte à obtenir des sauces de même qualité, de même grammage, de même goût. Le moindre corps étranger est détecté par la machine. Les sauces sont ensachées et posées dans des cartons pour le marché. «La sauce est riche en condiments thérapeutiques parce que vous y trouvez le curcuma qui est un anti cancérigène, le gingembre qui est un puissant antibactérien et antioxydant ; la tomate, un anti-cancer qui réduit le risque d’avc…», argumente le directeur d’usine.

L’usine Alpha Food peut traiter tous les féculents, pas uniquement le manioc.  Dans le circuit de traitement, explique notre interlocuteur, les machines sont certes fabriquées à l’étranger, mais elles sont achetées sous forme de pièces détachées. «Ce sont les jeunes qui travaillent ici qui assemblent et les soudent les éléments. Avec eux j’ai vu l’ingéniosité des jeunes. La révolution industrielle passe d’abord par la révolution agricole. Le manioc est riche en vitamine A et C et est plus énergique que la pomme de terre. Il est pauvre en lipides et plus riche en fibres. Nos produits ont la certification allemande. Nous travaillons aussi avec le centre Pasteur. Alpha Food est 100% camerounais, 100% Bio, avec une centaine d’emplois direct et indirect. Fariblé ne ballonne pas», rassure l’entreprise.

Valgadine TONGA

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