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AccueilCamerounArtu Elles-Interférences : la créativité des femmes en vitrine

Artu Elles-Interférences : la créativité des femmes en vitrine

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L’exposition virtuelle à l’espace Annie Art Gallery à Douala, dont le finissage a eu lieu ce 30 mai 2020, est une consécration de l’art et du savoir-faire des femmes.

Photographies, installations, performances graphiques, dessins et peintures, l’offre artistique présentée depuis le mois d’avril par 12 jeunes femmes camerounaises et d’ailleurs, à la galerie Annie Kadji Art à Douala, est d’une richesse alléchante. En début de soirée, le painting show de Grâce Dorothée accueille les visiteurs. La jeune artiste se sert du mur extérieur servant de clôture à la galerie pour faire ses graffitis. Un exercice donc sont généralement coutumier les hommes. Le public se délecte. À l’intérieur de la salle où d’autres travaux d’artistes attendent d’être découverts, les propositions sont multiples. Jeux de couleurs, recherche de l’esthétique, les démarches et les approches artistiques sont diverses.

Absents au vernissage, confinement au mois d’avril oblige à cause du covid 19, les passionnés des arts présents à ce finissage en ont plein la vue. «Shadow women» (femme soumise). La thématique est développée par Alida Ymele. Qui présente sur une série de tableaux, avec l’image de la femme migrante exploitée. L’artiste, interpelle. Elle sort totalement des schémas classiques et conventionnels habituels avec des châssis carrés et rectangulaires pour adopter des formes trapézoïdales. Quelle audace ! Le désir d’innover et d’affirmer son identité artistique est perceptible.

Lire aussi :Arts plastiques : Futur’art en « Symbiose»

La finesse féminine est au rendez-vous. L’imaginaire aussi. Leuna Noumbimbo avec ses sept toiles explore les âges de l’humain dans le temps. Dans un mélange d’abstrait et du figuratif, elle montre les différentes étapes de l’évolution de l’espèce humaine : l’innocence, la fragilité et la maturité. Dans cette représentation, l’artiste associe à chaque tableau une plante qui répond au même processus. Le mélange est parlant.

Cette évolution, Gabriel Badjeck, artiste caractérisée par sa simplicité, l’exprime quant à elle, par la nudité féminine. A travers les dessins simples faits au crayon et subjugués par des couleurs, elle présente la transformation du corps féminin. De la taille filiforme portée avec gaité dans la jeunesse aux rondeurs prises avec l’âge. Un processus que beaucoup dans leur rapport avec la sexualité vivent  mal. «Mon travail consiste à amener les gens à accepter cette évolution qui est importante dans l’équilibre de l’Homme», indique-t-elle

Wilfried Mbida a choisi de jeter son regard ailleurs. Son univers c’est plutôt le calme, l’isolement et la mort. Phénomènes assez célébrés chez les peuples bassa et béti. Ces deux cultures lui ont servi de base de travail, transparaisse dans ses toiles. On ne saurait s’attarder sur tous ces travaux remarquables dans leur globalité. L’Expo virtuelle «Artu Elles Interférences» a donné l’occasion à plusieurs jeunes artistes femmes de s’exprimer. Une prestation au-delà de ce qu’on se saurait attendu. Le Cabinet d’architecture Danièle Diwouta, qui a initié le projet, a de quoi se réjouir.

Ouverte au public pendant un mois de manière physique avec quelques restrictions à l’accès dues au covid 19, l’exposition reste en ligne durant tout ce mois de juin. A voir absolument.

Félix Épée

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